L’opération de communication et de sensibilisation a été lancée le 15 août dernier par le Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud) ; son but, sortir cette région des stéréotypes dont elle fait l’objet.
Par Adrienne Engono Moussang
L’opération de communication et de sensibilisation a été lancée le 15 août dernier par le Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud) ; son but, sortir cette région des stéréotypes dont elle fait l’objet.
Par Adrienne Engono Moussang
Faim, sécheresse, pauvreté, guerre, insécurité sont entre autres fléaux qui affectent le Sahel et par lesquels cette partie de l’Afrique est présentée. Pour ces peintres du désespoir, aucun Sahélien ne mérite une attention, encore moins cette zone qui abrite près de 334 millions d’habitants répartis dans dix pays. « Que se passe-t-il dans notre cher Sahel ? pourquoi y voyons-nous encore la pauvreté et les guerres alors que notre sol regorge des richesses ? » Questions de Macka Cherif Mahamat, Fondatrice de la startup Sisters Designs, Tchad, et membre de la cohorte 2024 du programme d’accélérateur de startups fintech Timbuktu. La jeune insiste sur les potentialités de son pays, le Tchad, par exemple, en termes de richesses naturelles (massifs de Tibesti, des oasis volcaniques) et invite les uns et les autres, non seulement à se remémorer cette riche histoire et cette culture mais à préserver ce patrimoine, tout comme ils doivent reconnaître et mettre en lumière le dynamisme des jeunes entrepreneurs tchadiens excellant dans la culture des dattes mais aussi dans l’élevage des dromadaires en se servant des méthodes traditionnelles pour des entreprises innovantes.
L’entreprenariat qui réduit le chômage, offre des opportunités en ressources énergétiques, en eau et en emplois. Et par lequel, les femmes trouvent des moyens pour leur autonomie financière. Cessons de voir le sahel dans le côté négatif mais valorisons les réussites. « Le Sahel est aussi une voix ! », songe la jeune dame.
Elle, comme d’autres jeunes des pays sahéliens ont été enrôlés dans la compagne #JESUISSAHEL, lancée virtuellement le 15 août dernier par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). La campagne met l’accent sur une régénération avec trois principaux axes :la gouvernance (économique et locale), la jeunesse et les énergies renouvelables.
Alif Naaba, auteur-compositeur du Burkina Faso, dit pouvoir miser une créativité dans la musique, dans le cinéma et dans le théâtre afin de faire connaître les potentialités du Sahel dans le monde entier. « J’invite le monde entier à écrire une nouvelle histoire de l’Afrique qui va passer par le Sahel », pointe-t-il.
Simone Diouf, ambassadrice du Pnud au Sénégal, reviendra sur le paradoxe d’une région riche qui souffre à cause de l’insécurité/ Pour elle, la compagne #JESUISSAHEL vient à point nommé pour la mobilisation des jeunes, le renforcement de la solidarité entre les jeunes. L’ambassadrice a alors invité ses pairs du Sahel à se servir des réseaux sociaux pour partager leurs réalisations.
Patoranking (Patrick Nnaemeka Okorie), Ambassadeur de bonne volonté du PNUD pour l’innovation et l’entreprise des jeunes en Afrique, et champion de l’initiative Timbuktu et des Odd, a dit être convaincu de la capacité des jeunes à faire bouger les lignes.
70 millions de personnes ont été positivement impactées dans divers domaines
De quoi rassurer l’équipe du Pnud fortement présente à cet échange. « Nous devons reconnaître que le Sahel et les Sahéliens doivent être mis en avant dans le processus de développement futur. Cette campagne n’est pas une compilation des histoires mais elle symbolise notre engagement à supporter la régénération du Sahel. Il n’est pas question pour le Pnud de s’imposer mais d’accompagner les actions allant dans le sens de cette régénération », a insisté Ahunna Eziakonwa, Sous-secrétaire générale des Nations Unies, Administratrice assistante du PNUD et Directrice régionale pour l’Afrique. Celle-ci va expliquer que quatre ans après le lancement d’un premier programme dans le Sahel (en 2021), 70 millions de personnes ont été positivement impactées dans divers domaines. La campagne #JESUISSAHEL devra amener à voir la vie des Sahéliens telle qu’elle est.
Abdoulaye Mar Dieye, Secrétaire général adjoint des Nations Unies, coordonnateur spécial pour le développement au Sahel, tout le monde doit se sentir concerné par cette campagne et raconter l’histoire positive du Sahel.
En rappel, « Le PNUD est la principale organisation des Nations Unies qui lutte pour mettre fin à l'injustice de la pauvreté, des inégalités et du changement climatique. En travaillant avec notre vaste réseau d'experts et de partenaires dans 170 pays, nous aidons les nations à construire des solutions intégrées et durables pour les populations et la planète », d’après le site d’information des Nations Unies.
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