Patrimoine naturel : La RCA célèbre le Dzanga-Sangha

L'événement, placé sous le Très Haut Patronage du Président de la République centrafricaine vise à honorer cet important site écologique du Bassin du Congo et référence internationale de l’approche One Health.

Sintia Dounang

22/11/2025

Environnement

Du 18 au 20 novembre, entre Bangui et Bayanga, la République centrafricaine célèbre pour la première fois la Journée des Aires Protégées de Dzanga-Sangha (APDS), en partenariat avec le WWF et l’Institut Helmholtz pour la Santé Unique (HIOH). Dans le Bassin du Congo, les APDS constituent l’un des paysages de conservation les plus emblématiques du continent. Ce complexe de forêts denses et de clairières, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2012, forme avec le Cameroun et la République du Congo le paysage transfrontalier du Tri-National de la Sangha (TNS).

Dzanga-Sangha est aujourd’hui reconnu comme un laboratoire vivant de l’approche « Santé Unique », où la santé humaine, la santé animale et la santé des écosystèmes sont étroitement liées. Le site abrite une biodiversité exceptionnelle, dominée par les éléphants de forêt, les gorilles et plusieurs espèces de primates menacées, tout en influençant profondément les modes de vie, les traditions et l’économie des communautés locales et autochtones.

« Dzanga-Sangha est une fierté nationale et un trésor mondial, où la conservation, le bien-être communautaire et la science se rejoignent », souligne Laurent Somé, Directeur régional du WWF pour le Bassin du Congo. Pour Stéphane Youfeina, Directeur national du WWF-RCA, cette première édition « met en lumière cette histoire, renforce la collaboration en matière de Santé Unique et mobilise le soutien pour les peuples et la nature qui rendent cet endroit irremplaçable ».

L'engagement de la Centrafrique en faveur de ce patrimoine naturel remonte à plus de trois décennies. Depuis 1990, le pays protège ce sanctuaire à travers la création du Parc national de Dzanga-Ndoki et de la Réserve spéciale de Dzanga-Sangha. En 2024, un protocole d’accord entre le gouvernement, le WWF et le HIOH est venu renforcer la surveillance sanitaire dans les aires protégées, intégrant prévention, recherche scientifique, résilience communautaire et sécurité sanitaire au cœur de la gestion du site. Pour les partenaires techniques et scientifiques, investir dans Dzanga-Sangha revient à investir dans la résilience climatique, la sécurité sanitaire et le développement durable de la RCA, du Bassin du Congo et, plus largement, du monde.

La première Journée Dzanga-Sangha invite par ailleurs toutes les acteurs à soutenir un modèle intégré de conservation qui concilie biodiversité, santé et développement local.