La conférence internationale sur l’afforestation et la reforestation se déroule à Brazzaville au Congo depuis le 2 juillet. Par Adrienne Engono Moussang, à Brazzaville
La conférence internationale sur l’afforestation et la reforestation se déroule à Brazzaville au Congo depuis le 2 juillet. Par Adrienne Engono Moussang, à Brazzaville
Le rapport publié tous les deux ans par le Fonds mondial pour la nature (WWF), connus sous le nom de Planète vivante tire régulièrement la sonnette d’alarme sur le désastre que connaît la biodiversité dans le monde. En effet, selon ce rapport, entre 1970 et 2022, le monde a perdu environ 69% de sa population des mammifères, d’oiseaux, de reptiles et de poisson. La forêt, qui disparaît graduellement à cause de l’homme et de ses activités, est le principal habitat des mammifères, par exemple.
Laurent Some
Présent à la Conférence internationale sur l’afforestation et la reforestation qui se tient du 2 au 5 juillet 2024 à Brazzaville au Congo, le Fonds mondial pour la nature (WWF) a encore saisi l’occasion pour inviter les participants à l’action. « Planter et entretenir des arbres avec leur cœur afin de protéger l'écosystème forestier précieux du monde », a sonné Laurent Some, responsable des Politiques et Partenariats pour WWF Afrique à l’ouverture de la rencontre présidée par la ministre de l'Économie Forestière du Congo, Rosalie Matondo.
Le WWF a invité toutes les parties prenantes non seulement à planter mais également à entretenir des arbres, afin de restaurer les écosystèmes dégradés. Chacun doit se sentir concerné et agir à travers le soutien financier ou institutionnel. « Tout comme la vie d'un homme s'arrête et son souffle cesse lorsque le cœur cesse de battre, et tout comme la vie d'un homme souffre lorsque son cœur fonctionne mal, l'état de notre couverture forestière et de nos écosystèmes impacte l'humanité », a prévenu le responsable du WWF.
Le Cameroun, présent à Brazzaville à travers une délégation conduite par le ministre des Forêts et de la Faune qu’accompagne le ministre des Relations extérieures, Lejeune Mbella, a adhéré à l’Initiative de Restauration des paysages forestiers africains (AFR100), engagement des pays à restaurer 100 millions d'hectares de terres en Afrique d'ici 2030 et à l'Initiative de la Grande Muraille Verte qui vise non seulement à restaurer 100 millions d'hectares mais aussi à créer 10 millions d'emplois d'ici 2030. Le pays doit restaurer 12 millions d’hectares de terre dégradée d’ici 2030.
La conférence de Brazzaville est certainement une opportunité de revisiter l’état de mise en œuvre de ces mesures dans les pays du bassin du Congo, particulièrement, deuxième poumon écologique dans le monde après l’Amazonie. Ce qui lui vaut une place importante dans les négociations lors des Conférences des parties sur le changement climatique (Cop).
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