Le document qui va garantir la conservation de la biodiversité dans le respect des droits de l’homme a été présenté le 28 mars à Yaoundé.
Le document qui va garantir la conservation de la biodiversité dans le respect des droits de l’homme a été présenté le 28 mars à Yaoundé.
Entre 2022 et 2023, trente-un (31) éco-gardes ont perdu la vie au Cameroun, soit abattu par des braconniers ou par des fauves. A-t-on appris du ministre des Forêts et de la Faune (Minfof), Jules Doret Ndongo, le 28 mars dernier. Le Minfof présidait alors la cérémonie de présentation et de préface du code de conduite national des éco-gardes au Cameroun. Une cérémonie à laquelle prenaient par des responsables du ministère de la Justice garde des sceaux (Minjustice), du ministère des Affaires sociales (Minas), du ministère de la Promotion de la femme et de la famille (Minproff) et du Fonds mondial pour la nature (WWF).
Une présence qui dénote de l’importance de la question. Clotilde Ngomba, la directrice sortante du WWF Cameroun, organisation qui appui le Cameroun dans la conservation de sa biodiversité, situe le contexte. Elle relève que même s’ils sont bien formés, les éco-gardes se sont parfois à l’origine des cas de violation des droits de l’homme sur le terrain lors de l’exercice de leurs fonctions. Toute chose qui a entraîné en 2015, la réduction, voire la suppression des financements des partenaires au développement dans plusieurs pays dont le Cameroun. C’est suite aux conclusions d’une enquête réalisée à cause de cette situation et à laquelle le WWF a contribué qu’il a été décidé d’élaborer le code d’éthique et de déontologie de l’éco-garde au Cameroun.
Le guide, rédigé en deux années (2022-2024), a suivi quatre étapes ; des consultations sur le terrain à la phase de rédaction finale en passant par le draft et son enrichissement par les parties prenantes.
Le document, quoique perfectible, est inclusif. « Quatre des six articles du code de conduite des éco-gardes prend en compte les droits des populations riveraines et des peuples autochtones », s’est réjouie la Minas dans son discours de circonstance lu par son représentant.
Le ministre délégué au Minjustice, Jean De Dieu Momo, a rappelé la nécessité pour l’éco-garde de savoir protéger les droits de l’autochtone, en faisant la part des choses entre le petit gibier qu’il attrape pour sa subsistance et le braconnage, d’une part, et les droits du braconnier qui n’est que suspect au moment du forfait. Il a aussi conseillé que l’éco-garde prenne des dispositions pour sa légitime défense face au braconnier souvent lourdement armé, prêt à attenter à sa vie.
Jules Doret Ndongo a souhaité que le code des éco-gardes soit expliqué et vulgarisé. En réponse, le directeur entrant du WWF, Alain Bernard Ononino, a promis de continuer d’apporter l’appui de cette organisation au Cameroun pour la préservation de sa riche biodiversité.
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