C’est ce qui ressort de l’atelier de quatre jours tenu à Yaoundé du 11 au 14 novembre 2024.
Par Adrienne Engono Moussang
C’est ce qui ressort de l’atelier de quatre jours tenu à Yaoundé du 11 au 14 novembre 2024.
Par Adrienne Engono Moussang
Trente-un éco-gardes ont été tués entre 2022 et 2023, selon le ministère des Forêts et de la Faune. Ces conservateurs des espaces de vie de la faune et de la flore ont été abattus par des braconniers ou par des fauves. C’est pour limiter ces désagréments qu’en mars 2024, a eu lieu la présentation du code de conduite des éco-gardes. En dehors de ceux-ci, les populations riveraines des aires protégées sont aussi victimes des désagréments.
Jean Nestor Bouengue
« Les aires protégées du Gabon ont été créées pour répondre aux besoins des populations pour que celles-ci apportent de la valeur ajoutée dans la prise en compte des besoins qui sont les leurs. Cependant, plusieurs difficultés sont à relever pour ces aires protégées. L’insuffisance de moyens financiers et humains pour mettre en œuvre des actions qui apportent des réponses efficaces à la bonne préservation de notre riche biodiversité. Il y a plusieurs actions qui sont menées contre le braconnage, la pêche illégale, l’exploitation minière, les agro-industries, etc. qui amplifient les conflits homme-faune », a renseigné Jean Nestor BouENGUE, de la direction des aires protégées au Gabon. Fidel Esono Mba Oyono est directeur général d’INDEFOR, en Guinée Equatoriale. Là-bas, dans ce pays du Bassin du Congo, en Afrique centrale, où se trouve le deuxième poumon écologique du monde après l’Amazonie, le problème de braconnage se pose moins.
Ces deux spécialistes de la biodiversité ont participé à l’atelier de lancement du processus la Liste Verte (LV) tenu du 11 au 14 novembre 2024 à Yaoundé. L’atelier a eu lieu sous l’égide de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). L’objectif principal étant de sensibiliser les gestionnaires sur l’importance de la LV pour arriver aux objectifs du Cadre global pour la biodiversité, précisément sa cible 3. L’atelier s’est alors appesanti sur le renforcement des capacités de différents acteurs clés en matière de règles et procédures, le processus de préparation des candidatures des aires protégées (AP) sélectionnées, les outils utilisés.
Bien que moins menacé par le braconnage, Fidel Esono Mba Oyono pense, au sortir de l’atelier, qu’il est important de revoir la donne et qu’on la change ; voir comment règlementer la chasse des riverains.
Fidel Esono Mba Oyono
« Pendant cet atelier de mise en œuvre du processus de la Liste Verte en Afrique centrale, nous avons proposé pendant les travaux que chaque pays retienne deux aires protégées et à mon retour au pays, nous allons produire un rapport que nous allons soumettre au ministère en charge des aires protégées et nous allons proposer les deux aires protégées et nous allons valider en Guinée Equatoriale et continuer avec la feuille de route qu’on a proposée »
La liste verte, a-t-il convainu, est lancée depuis quelques années, nous prenons langue avec ce processus cette année, au travers de l’atelier de Yaoundé qui nous a permis de voir ses contours. En Afrique centrale ; l’on a déjà des aires protégées sont inscrites dans la liste du patrimoine mondial ou la liste Ramsar. La liste verte vient se greffer à ces initiatives. Le Gabon a toujours œuvré dans cette lancée ; c’est le cas avec le processus BIOPAMA qui nous a beaucoup accompagnés.
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