Les deux journalistes camerounaises ayant pris part à l’atelier de co-création organisée par ODAS du 18 au 22 novembre ont entretenu leurs confrères et consœurs du Cameroun.
Par Sintia Dounang
Les deux journalistes camerounaises ayant pris part à l’atelier de co-création organisée par ODAS du 18 au 22 novembre ont entretenu leurs confrères et consœurs du Cameroun.
Par Sintia Dounang
Le 16 décembre 2024 s'est tenue en ligne une réunion de restitution. Celle-ci a permis de faire le bilan de l'atelier de cinq jours à Abidjan, en Côte d’Ivoire et de discuter des prochaines étapes.
En effet, du 18 au 22 novembre dernier s'est tenu à Abidjan, un atelier de co-création par l’Organisation pour le dialogue sur l’avortement sécurisé (ODAS) et ses partenaires. Les participants à cette rencontre ont constaté que, malgré les progrès, l'accès à l'avortement sécurisé reste un problème majeur en Afrique et surtout en Afrique subsaharienne. Selon les résultats d’une étude conduite par la Société des gynécologues-obstétriciens du Cameroun (SOGOC), et qui attendent d’être validés, 13 à 40% des complications dans les services de maternité sont à attribuer aux avortements à risques.
Il a par ailleurs été constaté au cours de l'atelier que plusieurs pays partagent les mêmes réalités : législations restrictives, manque d'accès aux services de santé reproductive, et stigmatisation des femmes qui cherchent à avorter. Pour faire face à ces défis, les journalistes présents ont créé une Task force pour promouvoir le droit à l'avortement, avec une gestion rotative pour amplifier l'impact.
La réunion de restitution a donc permis de proposer des angles de traitement des sujets pour sensibiliser l'opinion publique. Les participants ont souligné l'importance de comprendre pourquoi le Protocole de Maputo, signé par le Cameroun en 2009, n'est toujours pas appliqué; la nécessité de prendre en compte la sexualité des personnes handicapées; et la santé dans les lieux carcéraux. Des questions qui ouvrent la voie à une réflexion plus approfondie sur les droits des femmes et des personnes vulnérables en Afrique subsaharienne. Les participants à l'atelier ont, en outre appelé à une action collective pour garantir les droits des femmes en ce qui concerne l'avortement.
En présence de Karna Koné, responsable de la communication d’ODAS, les journalistes Adrienne Engono Moussang, présidente du Journalists Network for Maputo Action’s Plan (JNMAP) et Comfort Moussa, coordinatrice de Sisterspeak, par ailleurs membres de la plateforme SOGOG Media, ont promis de réunir encore des journalistes pour partager le plan d’action élaboré à Abidjan, une fois validé.
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