Le conseil est de l’Observatoire national sur les changements climatiques aux agriculteurs.
Par Cérès Belinga avec onacc.cm
Le conseil est de l’Observatoire national sur les changements climatiques aux agriculteurs.
Par Cérès Belinga avec onacc.cm
Le déferlement est visible dans les concessions et les champs à Yaoundé et ses environs depuis quelques jours. Suite aux pluies sporadiques qui tombent depuis la mi-janvier. Henriette N. a profité du long weekend de la fête de la Jeunesse (du 09 au 12 février 2025) pour nettoyer sa parcelle dans l’arrondissement de Nkol-Afamba, région du Centre. Les herbes ont été enlevées qu’elle a soigneusement brûlées. L’enseignante à la retraite dit attendre impatiemment la prochaine pluie pour ensemencer son champ.
Erreur ! rétorque les responsables de l’Observatoire national sur les changements climatiques (ONACC). « Le mois de février correspond à une continuité de la saison sèche dans la partie Grand Sud du Cameroun, notamment la zone des hautes terres (Régions de l’Ouest et du Nord-Ouest), la zone forestière à pluviométrie monomodale (Régions du Sud-Ouest et du Littoral), la zone forestière à pluviométrie bimodale (Régions du Centre, du Sud et de l’Est). Toutefois, cette période (bien que saison sèche) a souvent été marquée par des épisodes pluvieux, à travers de faibles pluies localisées appelées pluies sporadiques. Les facteurs déterminants de ce phénomène se situent aussi bien hors du Cameroun (Phénomènes El Nino/la Nina, continentalité, etc.) qu’au niveau national (réseau hydrographique, couverture végétale, topographie locale et même la multiplication des ouvrages d’envergure, notamment les barrages sur des cours d’eau comme la Sanaga) », indique l’ONACC dans une communication publiée sur son site d’information.
Bien que cela soit plus précoce que la normale en 2025, puisque nous observons ce phénomène depuis au moins la deuxième décade du mois de janvier, il ne s’agit pas d’un fait nouveau, dans la mesure où l’histoire climatique de cette partie du pays pour le mois de février renseigne par exemple que pour Yaoundé seulement, lesdites pluies ont atteint 107 mm en 1980 (80% de ces pluies ayant été reçu autour du 20 février) 55 mm en 1989, plus précisément autour du 24 février, 40 mm en 1999, notamment entre le 18 et le 25, ce qui a d’ailleurs contribué aux inondations observées dans la ville de Yaoundé en cette année, 38 mm en 2012, pour ne prendre que ces cas.
Seulement, indique l’ONACC, les pluies enregistrées durant ce mois comme c’est le cas depuis au moins les deux dernières décades et par ailleurs annoncées à la page 9 du Bulletin saisonnier de prévision des paramètres climatiques des mois de décembre 2024, janvier et février 2025, aux pages 2 et 3 de nos bulletins de prévisions et d’alertes climatique décadaire numéros 210, 211 et plus récemment 212, 213, sont qualifiées de sporadiques et localisées, avec une faible intensité.
Ainsi, l’histoire climatique du pays nous permet d’identifier de tels épisodes pluviométriques durant cette période de l’année, mais l’enjeu à déterminer est souvent le quand ? et le Où ? C’est-à-dire, quand pourrait-on enregistrer les pluies sporadiques du mois de février en cette période de saison sèche ? Où pourrait-on enregistrer lesdites pluies sporadiques ?
En fin, les signaux captés par les modèles de l’Observatoire National sur les Changements Climatiques pour les prochaines décades indiquent une forte probabilité d’enregistrer de nouvelles pluies sporadiques dans les grandes agglomérations du grand Sud autour du 11 février, du 14 février, du 25 février, du 08 mars 2025, avant l’installation effective de la petite saison des pluies dans la zone forestière à pluviométrie bimodale et de la saison des pluies dans le reste du Grand Sud.
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