En plus du refoulement des pachydermes par les services déconcentrés de ce département ministériel, Jules Doret Ndongo appelle les populations de l’Extrême-nord à plus de responsabilité.
Par Sintia Dounang
En plus du refoulement des pachydermes par les services déconcentrés de ce département ministériel, Jules Doret Ndongo appelle les populations de l’Extrême-nord à plus de responsabilité.
Par Sintia Dounang
Récemment, dans l'arrondissement de Kalfou, région de l’Extrême-Nord, le déplacement d'un important troupeau d'éléphants a entraîné d'importantes destructions de cultures et d'habitations, ainsi qu'une tragédie humaine. Le 1er décembre 2024 précisément, un homme, nommé Blaise Gnomo Gnomo, a perdu la vie à la suite d'une charge d'éléphant.
Face à cette réalité, le ministre des Forêts et de la Faune, Jules Doret Ndongo, exprime sa préoccupation, tout en présentant condoléances à la famille endeuillée. Dans son communiqué, le 7 janvier 2025, le MINFOF rappelle que les migrations saisonnières et naturelles des éléphants mènent régulièrement ces animaux à séjourner dans la réserve forestière de Kalfou. À la recherche de nourriture et d'eau, ces pachydermes occasionnent des dégâts considérables aux cultures et aux habitations, entraînant parfois des pertes humaines, comme cela a récemment été le cas.
Ce phénomène est exacerbé par des facteurs naturels difficiles à maîtriser, tels que les inondations et les sécheresses causées par le changement climatique. Parallèlement, la croissance démographique pousse les populations à occuper de nouveaux espaces, y compris les couloirs de migration des éléphants, pour l'agriculture et l'habitat.
Pour atténuer les conflits entre l'homme et la faune, plusieurs mesures ont été mises en place. Parmi elles figure la création du Parc National de Ma Mbed Mbed, situé dans le département voisin du Mayo Kani, destiné à accueillir une partie de la population croissante d'éléphants. Des opérations de refoulement sont également conduites par des agents du MINFOF, accompagnées de battues administratives lorsque des vies humaines sont en danger.
Par ailleurs, apprend-on du MINFOF, les gouverneurs de région ont désormais le pouvoir d'autoriser des battues administratives si nécessaire, facilitant ainsi les interventions sur le terrain. Le gouvernement prévoit d'autres mesures pour trouver une solution durable à ce conflit. La loi du 24 juillet 2024 sur les forêts et la faune introduit la possibilité d'indemniser les populations touchées par les dégâts causés par certains animaux sauvages. Un mécanisme de suivi des éléphants lors de leurs migrations saisonnières sera également mis en place.
À très court terme, le ministre donne des instructions pour faire face à la situation actuelle. Cela inclut la poursuite des actions de sensibilisation des populations concernant les mouvements des éléphants, l'adoption d'une attitude de prudence face à ces animaux, et le recours à des techniques traditionnelles de refoulement. Le délégué régional des Forêts et de la Faune de l'Extrême-Nord est chargé de superviser le refoulement des pachydermes de Kalfou, avec l'assistance de 30 éco-gardes mobilisés pour l'opération.
Enfin le ministre demande l'appui des forces de défense et de sécurité pour garantir le bon déroulement de cette intervention. Il appelle les populations à faire preuve de civisme et de responsabilité afin d'assurer la conduite sereine de cette opération délicate, en raison de la grande population d'éléphants impliquée.
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