Entre agriculture intelligente, transition énergétique et préservation de la biodiversité, les pays africains réclament un appui financier à la hauteur des défis. La rencontre d’Addis-Abeba marque une étape décisive dans la mobilisation en faveur d’un développement résilient.
Par René BAGALWA / RDC
Ceci ressort dans le deuxième sommet Africain sur le climat organisé dans la capitale de l’Ethiopie, Addis-Abeba en date du 08 au 11 Septembre 2025. Cette activité a mis au tour d’une même table plusieurs décideurs politiques Africains, organisations régionales, internationales, activistes sociaux y compris les Médias œuvrant dans les domaines du climat et de l’Environnement en Afrique.
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Cette activité ouverte par MAHMOUD ALI YOUSSOUF, Président de Commission de l’Union Africaine fixe ses racines sur les questions du climat, devenue un enjeu planétaire et le changement climatique qui affecte sans distinction toutes les communautés urbaines, rurales et insulaires à travers le monde. En Afrique comme dans d’autres continents, Certaines régions subissent davantage les perturbations de leur écosystème.
La biodiversité en Afrique est menacée et court à l’extinction dans plusieurs pays comme en République Démocratique du Congo ou le Parc National de Kahuzi Biega est ruiné par des braconnages et la coupe intempestive des bois en cette période de la guerre qui secoue la région Est de ce pays et aussi la menace des hippopotames dans la rivière Ruzizi située dans la plaine du Sud-Kivu.
Ce deuxième sommet Africain sur le climat après celui de Nairobi en 2023 est une opportunité de repositionner l’Afrique dans les négociations internationales afin de répondre à ces différentes problématiques qui menacent l’Afrique.
Aujourd’hui, le lien entre le climat et le sous-développement ne fait plus aucun doute a souligné MAHMOUD ALI YOUSSOUF.
« Les chiffres parlent d’eux-mêmes : L’Afrique ne contribue qu’à hauteur de 4 % des émissions de gaz à effet de serre.
Cela fait plus de 150 ans que les nations industrialisées polluent la planète.
Le chiffre 1,3 trillion de dollars est le montant nécessaire par an pour financer les plans d’adaptation au changement climatique sur le continent.
Ce qui est proposé à l’Afrique, ce sont 300 milliards de dollars pour financer des plans de mitigation et sous forme d’investissement portés par le secteur privé. C’est loin d’être suffisant.
Dois-je le rappeler, les priorités du continent sont énoncées dans le plan décennal pour le développement d’une agriculture intelligente avec un investissement nécessaire de 100 milliards de dollars par an sur 10 ans.
Le financement de la biodiversité en réclame autant par an.
En matière de transition énergétique avec l’initiative mission 300 millions pour donner accès à l’électricité à 300 millions d’Africains, l’Afrique s’est engagée fermement sur la voie des énergies ».
Ce sommet sert de cadre pour amplifier les voix dans tous les pays Africains pour exiger la justice climatique.
« De Cancun en passant par Monterray, Paris, Abu Dhabi, Baku et bientôt à Belem au Brésil, les voix du Sud Global ne cessent de s’élever en faveur d’une justice climatique.
Les aspirations de nos pays pour un financement conséquent et substantiel doivent être pris en compte avec sérieux et détermination. Et cela devra se réaliser à travers un véritable fond pour les pertes et les dommages, pourvu en ressources financières suffisantes.
Le crédit carbone doit être géré non pas par les États pollueurs en fonction de leur bon vouloir mais plutôt par une instance internationale indépendante avec des prérogatives super nationales.
Le Fond vert devra aussi faire peau neuve et s’orienter vers le financement de projets à valeur ajoutée climatique régionale et continentale ».
Le deuxième sommet sur le climat en Afrique a débouché à quelques recommandations dont :
- Les parties signataires acceptent de débloquer un financement évolutif. ils ont réaffirmer que l’Action d’Addis-Abeba de la troisième conférence internationale sur le financement du Développement fait partie intégrante de l’Agenda 2030 et que sa pleine mis en œuvre est essentielle à la réalisation des objectifs de développement et de leurs cibles il faut aussi prendre note de la quatrième conférence internationale sur le financement du développement , qui aborde le défi actuel et émergent du financement pour combler les lacunes dans l’architecture du débat , reformer l’architecture financière internationale et le processus de convention fiscale internationale
- Les parties acceptent de favoriser l’accès de tous aux énergies renouvelables et à la transition énergétique :
A ce titre, la reconnaissance du rôle des sources d’énergie de transition pour assurer une transition juste qui préserve la sécurité énergétique des pays en développement est mis en évidence par les participants
- Des voix de transition sont également envisagées par ce sommet comme l’une des résolutions :
Les différentes parties réitèrent que la coopération internationale est essentielle pour parvenir à des transitions justes et que les mesures commerciales restrictives unilatérales constituent au contraire un obstacle majeur aux transitions justes, en particulier pour les pays en développement
- Alimentation et Agriculture
Les parties optent à Promouvoir l’Afrique et partager des meilleures pratiques, des solutions innovantes et des recherches sur l’adaptation, y compris l’agriculture numérique, le système des données climatiques et la conception d’infrastructures résilientes
- Des Solutions fondées sur la nature
Ils encouragent les pays africains qui souhaitent inclure des solutions fondées sur la nature dans leurs activités
D’autres points figurent sur les résolutions de ce sommet qui joue un rôle majeur de la croissance de développement en Afrique pour promouvoir le secteur du climat en Afrique.
La lutte contre le changement climatique reste un défi pour plusieurs pays africains avec des inondations, des sècheresses prolongées et la montée des eaux dans certaines régions.
Ce sommet se clôture dans un climat de convivialité et de commun accord entre les participants avec le vote d’une résolution finale qui se focalise sur la reconnaissance de la nécessité d’une planification stratégique plus approfondie.
Une mise en œuvre plus efficace et d’une coordination régionale renforcée et proposent que le sommet africain sur le climat soit convoqué tous les trois ans plutôt que tous les deux ans.
Les membres des parties prenantes suggèrent que le sommet Africain sur le Climat soit organisé sur une base relationnelle au sein des cinq régions de l’union Africaine avec des actions conjointes du Groupe Africain des Négociateurs et sois la direction du CAHOSCC, avec le soutien de la commission de l’Union Africaine et du secrétariat de l’AEC pour assurer la mise en œuvre effective des engagements pris.
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Ramaromisa Celo Ril
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