Pour ces acteurs de la société civile africaine, l’accès aux énergies renouvelables est incontournable pour une lutte véritable contre le réchauffement climatique.
Pour ces acteurs de la société civile africaine, l’accès aux énergies renouvelables est incontournable pour une lutte véritable contre le réchauffement climatique.
A Addis-Abeba, en Ethiopie, au sommet africain sur le climat, le deuxième du genre sur le continent, des membres de la Coalition africaine pour l’accès aux énergies renouvelables (ACSEA) et leurs partenaires de la campagne Six30 se sont mobilisés autour d’une déclaration ; celle d’un appel aux leaders africains et aux négociateurs lors de la Conférence des Nations unies sur le climat pour l’adoption d’un accord mondial des énergies renouvelables comme condition incontournable pour une véritable lutte contre le réchauffement climatique. Parler de transition énergétique semble erroné pour Dr. Augustine B. Njamnshi, directeur exécutif de l’ACSEA. « On ne peut pas parler de transition si des millions d’Africains demeurent dans l’obscurité », a-t-il lancé. Et d’ajouter : « C’est en même temps une contradiction morale et un échec politique de demander à l’Afrique de décarboniser au même titre que les pays riches en ignorant les droits des populations africaines pour l’accès à l’énergie, en les laissant sans moyens pour la lutte contre la pauvreté et pour assurer leur résilience. »
Selon les chiffres de l’ACSEA, 630 millions d’Africains vivent sans électricité et près d’un milliard subissent la pollution à cause des combustibles issus de gaz de cuisine. Pour la Coalition, l’accès limité à l’énergie n’est pas une simple question de pauvreté mais un risque pour la déforestation, les émissions et la vulnérabilité aux chocs climatiques. Pour Eugene N. Nforgwa, directeur des programme à ACSEA et responsable de la Campagne Six30, ce qui n’est pas défini est introuvable. Il indique que tant que l’accès à l’énergie n’est pas reconnu comme un objectif climatique légitime, l’Afrique risque d’être écartée des finances climatiques.
En réalité, l’accès à l’énergie est plus qu’un impératif pour les populations africaines. Dans les villages, par exemple, les femmes qui portent le poids des familles, font face aux défis pour leur autonomie financière. « Il m’arrive de perdre le manioc avec lequel je dois faire des bâtons de manioc pour vendre et acheter même du savon ou de l’huile de cuisine parce qu’il n’y a pas de l’eau pour le laver et le tremper. Les forages où nous nous approvisionnons chèrement (à 3000Fcfa 6$ 500 litres d’eau) arrêtent souvent de fonctionner à cause du manque d’électricité. Tous nos puits classiques s’assèchent souvent dès que les pluies s’arrêtent », s’est lamentée une paysanne dans un village de l’arrondissement de Bokito, région du Centre.
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