Cette l'élimination a été confirmée par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), au cours des derniers mois.
Waren Aboka avec End Fund
Cette l'élimination a été confirmée par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), au cours des derniers mois.
Waren Aboka avec End Fund
Au début des années 2000, la menace du trachome était énorme. Environ 1,5 milliard de personnes, soit près d'une personne sur quatre dans le monde, étaient exposées au risque d'infection.
Le trachome se propage par les mouches domestiques et des infrastructures d'hygiène déficientes. Il prospère là où l'eau potable est rare. Les infections répétées replient lentement les paupières vers l'intérieur, jusqu'à ce que les cils raclent la cornée, provoquant une cécité irréversible. Par conséquent, l'élimination nécessite de modifier les conditions environnementales et comportementales en maintenant l'administration massive de médicaments.
Au cours des 23 dernières années, le nombre de personnes exposées au trachome a diminué de 93 %, ce qui constitue l'une des avancées sanitaires mondiales les plus importantes du XXIe siècle, selon un article récent de l'Initiative internationale contre le trachome. Bien que similaires, chaque pays présente une histoire d'élimination unique.
Des années d'intégration réussie du traitement au Burundi
Avant 2007, les efforts déployés pour traiter les maladies tropicales négligées au Burundi étaient fragmentaires : différents ministères couvraient différentes maladies, mais aucun organisme central de gouvernance n'était chargé du trachome ou de la filariose lymphatique. Si des stratégies de traitement étaient utilisées depuis les années 1970 pour des maladies parasitaires comme la schistosomiase et les vers intestinaux, des enquêtes menées au début des années 2000 ont révélé leur inefficacité et la persistance de ces maladies au sein des communautés.
En 2007, la Fondation Legatum a investi dans le programme national de lutte contre les maladies tropicales négligées, finançant une extension nationale visant à traiter les cinq maladies couvertes par le traitement préventif en une seule campagne.
En 2023, une étude a révélé que le Burundi avait atteint une couverture de plus de 80 % lors de toutes les campagnes de distribution massive de médicaments, avec des données probantes montrant que les changements de comportement avaient été encouragés par des campagnes de sensibilisation à l'hygiène diffusées dans les écoles, les médias et d'autres canaux de communication. La réussite du Burundi est un puissant rappel que lorsque la stratégie est associée à un investissement constant, l’élimination est tout à fait réalisable.
Le Sénégal récolte les fruits de la stratégie CHANCE
En 1997, on rapportait que plus de 25 000 personnes au Sénégal étaient aveugles à cause du trachome, ce qui en faisait la deuxième cause de cécité dans le pays. Des enquêtes menées au début des années 2000 ont montré que certains districts affichaient un taux de prévalence supérieur à 20 % chez les enfants de un à neuf ans, démontrant ainsi l’immense besoin d’interventions à grande échelle.
Si la chirurgie et les antibiotiques nécessitent des investissements considérables et une coordination logistique importante pour atteindre l’ampleur nécessaire à l’endiguement d’une maladie aussi contagieuse que le trachome, ce sont souvent les deux piliers de la stratégie – l’hygiène du visage et l’amélioration de l’environnement – qui constituent la partie la plus complexe de l’équation. Cette stratégie qui combine Chirurgie, Antibiotiques, Hygiène du visage et Amélioration de l’environnement (CHANCE) a permis d’arriver à de bons résultats.
Pour l’Organisation non gouvernementale « The End Fund » trachome demeure un problème de santé publique dans 34 pays, mais les progrès récents sont constants. Depuis 2014, le nombre de personnes nécessitant un traitement préventif a diminué de 51 % en Afrique. Pour continuer à réussir à éliminer les maladies tropicales négligées, alors que les sources de financement traditionnelles évoluent, la communauté internationale doit optimiser les ressources existantes, étrangères ou nationales, et nouer des partenariats, en s'appuyant sur un plan gouvernemental unique pour des solutions durables.
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