La vulgarisation pour application, de l’arrêté conjoint Ministères des Forêts et de la Faune, des Marchés publics et des Travaux publics du 15 décembre 2015, a été lancée le 10 septembre à Yaoundé
La vulgarisation pour application, de l’arrêté conjoint Ministères des Forêts et de la Faune, des Marchés publics et des Travaux publics du 15 décembre 2015, a été lancée le 10 septembre à Yaoundé
Un guide d’une soixantaine de pages, rédigé en français et anglais, avec des illustrations en couleurs, intitulé « Arrêté conjoint N°0162/Minfof/Mintp.Minmap du 15 décembre 2020 fixant les modalités d’utilisation du bois légal dans la commande publique » a été présenté le 10 septembre 2025 à Yaoundé. Au cours d’un atelier de vulgarisation de ce texte en intitulé qui s’inscrit dans la série de mesures du gouvernement camerounais en vue d’améliorer la gouvernance forestière. Il est question de faire du sous-secteur, un véritable levier de développement. Un sous-secteur qui compte pour 4% dans le produit intérieur brut (Pib) national.
Chacun des acteurs, cosignataires de l’arrêté, a un rôle précis qu’il devra jouer. Ainsi, en plus d’assurer la disponibilité du bois, le ministère des Forêts et de la Faune (Minfof) est chargé « de l’opérationnalisation de la procédure de récupération des rebuts d’exploitation, de la facilitation de l’exploitation des essences de promotion, de la facilitation, en liaison avec les organisations de la société civile, de la négociation des contrats d’approvisionnement avec les détenteurs de titres, de la liste des documents devant permettre aux maîtres d’ouvrage, maîtres d’ouvrage délégués, prestataires et différentes commissions de vérifier la légalité du bois dans le cadre de la commande publique », (Cf guide p.6). La page 7 du guide précise qu’en tant qu’ingénieur de l’Etat, le ministère des Travaux publics (Mintp) est chargé de la validation de la conformité des travaux en fonction du cahier de charges. Il doit veiller à ce que le bois utilisé pour la réalisation de la commande publique réponde aux principes, critères et indicateurs que requiert la légalité. Le ministère des Marchés publics (Minùap) devra demander à tous les maîtres d’ouvrage et maîtres d’ouvrage délégués d’intégrer les clauses d’utilisation du bois légal dans les dossiers d’appel d’offre ainsi que les critères éliminatoires.
224 unités de transformation de bois agréées
Photo : bois débité
En lieu et place du ministre Jules Doret Ndongo, empêché, le Secrétaire général du Minfof, Joseph Nyongwen, a coordonné la série des questions-réponses. Des questions posées par des représentants des structures publiques, privées et de la société civile, invités à l’atelier. Les préoccupations des uns et des autres ont porté globalement sur le nombre insuffisant des marchés du bois, jusqu’ici il n’y a que 20 sites pour l’ensemble du territoire, sur la nécessité de mettre en place des mesures incitatives pour les opérateurs en règle. Joseph Nyongwen a noté ces doléances mais il a insisté sur la vulgarisation de l’arrêté, comme priorité de l’heure. Pour le reste, a-t-il dit, étant donné que le texte est dynamique, les insuffisances pourraient être modifiées, si nécessaire. Au 31 décembre 2024, 224 unités de transformation de bois agréées reparties dans les régions du centre, de l’Est, du Littoral, de l’Ouest et du Sud du pays étaient enregistrées.
En fait, l’arrêté répond à un des objectifs visés par le projet « Essor des demandes publiques et privées en sciages d’origine légale au Cameroun » dont les résultats avaient été rendus publics à Yaoundé en 2019, qui était d’amener les administrations impliquées dans les commandes et l’exécution des marchés publics, à promouvoir uniquement du bois d’origine légale. Car, ce projet porté par le Centre pour la recherche forestière internationale (Cifor) avec la collaboration de la Direction de la promotion et de la transformation des produits forestiers du ministère des Forêts et de la Faune, grâce au financement de l’Union européenne à travers le programme de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO-UE Flegt), a démontré jusqu’en 2019, les marchés urbains consommaient 83.000m3 de bois de sciage chaque année et que les marchés publics consommaient annuellement 13.000m3 de bois.
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