En salle et sur le terrain, une dizaine d’hommes et femmes de médias ont reçu des techniques sur l’utilisation des outils pour la collecte et la diffusion des informations fiables, au cours d’un atelier organisé par Greenpeace Afrique et Transparency International Cameroon.
La formation organisée par Greenpeace Afrique et Transparency International Cameroun à l’intention des journalistes du 22 au 23 septembre à Kribi, chef-lieu du département de l’Océan, région du Sud (à cinq heures de route de Yaoundé) avait pour thème : « les outils d'investigation pour le suivi de la chaîne d'approvisionnement en bois dans le bassin du Congo ».
Les organisateurs reconnaissent le rôle des médias et des journalistes dans la lutte contre les crimes environnementaux, précisément l’exploitation illégale des forêts, de la faune et d’autres ressources naturelles. « L’idée c’est de donner aux journalistes ce qu’ils ne connaissent pas afin qu’ils puissent écrire des articles qui donneront bien envie de lire », a rappelé Claude Hyepdo Simo, Coordonnateur pays de Transparency International Cameroun. Marlvin Tankoh, Coordonnateur pays de Greenpeace Afrique au Cameroun, a pour sa part, insisté sur l'importance de la transparence et de la responsabilité dans la gestion des ressources forestières.
Le Cameroun s’est doté des lois, il est signataire des conventions, des accords et d’autres textes nationaux et internationaux pour la gestion durable des ressources naturelles. Cependant, déplore Stella Tchoukep, responsable campagne forêt de Greenpeace Cameroun, l’on constate une faiblesse de ces lois et des politiques qui régissent la gouvernance forestière dans le bassin du Congo. Parce que, pense-t-elle : « Les gouvernements se disent que ces forêts, ces terres, ces ressources naturelles sont inépuisables. L’on observe des pressions sur les droits des communautés riveraines (peuple autochtone), la valorisation des intérêts personnels au détriment des intérêts collectifs, la corruption, le manque de gouvernance, la paupérisation des populations riveraines, etc. »
Procéder au recoupement des informations
Habituellement, des dénonciations de certaines populations riveraines, dans le Dja et Lobo, l’Océan, la Haute Sanaga, font souvent état des abus des exploitants forestiers qui vont au-delà de l’assiette de coupe définie dans le contrat, qui coupent des essences qui ne leur ont pas été attribuées, etc. Pour réaliser des enquêtes dignes d’intérêts sur de tels cas, il y a des outils nécessaires. Des outils que le Dr Fabrice Lamfu, responsable Campagne forêts à Greenpeace Afrique a indiqué. Ainsi, les participants ont appris comment se servir efficacement des applications telles que : https://earth.google.com, https://www.searates.com,https://tineye.com, https://yandex.com/images, https://www.google.com, https://www.suncalc.org pour une bonne collecte de l’information.
Seulement, travailler dans ce domaine est parfois risqué pour les professionnels de l’information, étant donné les enjeux. D’où les conseils Barbara Ndema, magistrate à Monatélé, qui reconnaît qu’aucun journaliste, en tant que citoyen d’un pays n’échappe à la loi. « Il convient donc pour ce dernier, a-t-elle martelé, de s’informer à la bonne source pour éviter de la diffamation et de la propagation de fausses nouvelles. S’informer revient aussi à maîtriser les lois, les décrets, les circulaires et tout autre texte qui régissent le domaine de l’investigation et également à procéder au recoupement des informations (textes et illustrations) reçues ». A la fin de l’atelier, les journalistes ont procédé à la collecte de l’information en utilisant les techniques apprises

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