Déni climatique : Réponse de PACJA à Trump

L'Alliance panafricaine pour la justice climatique trouve que les propos du président américain actuel sont une insulte aux enfants africains qui n’ont pas de quoi manger.

Adrienne Engono

30/09/2025

Environnement

Malgré l’accentuation des feux de forêts et des inondations dans le monde qui n’épargnent pas les Etats-Unis d’Amérique ces dernières années, le président en exercice de ce pays, Donald Trump en encore défrayé la chronique. En effet, lors de l’Assemblée générale des Nations Unies, ce dernier a remis en cause l’existence des changements climatiques et tout ce qui va avec. Ce que ne lui a pas concédé l’Alliance panafricaine pour la justice climatique.

« L'Alliance panafricaine pour la justice climatique (PACJA) condamne fermement les propos irresponsables tenus par le président actuel des États-Unis d'Amérique Donald Trump lors de l'Assemblée générale des Nations Unies, où il a qualifié le changement climatique de « plus grande escroquerie jamais perpétrée au monde » et l'empreinte carbone de « canular » », a déclaré le Dr Mithika Mwenda Directeur exécutif de PACJA.

Dans un communiqué signé par ses soins il y a quelques jours, parvenu à notre rédaction Dr Mithika soutient que : « De telles déclarations sont scientifiquement fausses et moralement indéfendables. Pour des millions d'Africains, le changement climatique n ' est pas un débat. C’est une réalité quotidienne. Des sécheresses prolongées dans la Corne de l'Afrique aux cyclones meurtriers au Mozambique, en passant par les inondations sans précédent qui déplacent des communautés en Afrique de l'Ouest, la crise a des conséquences dévastatrices. »

« L’Afrique est la moins contributrice aux émissions mondiales, mais elle en subit les conséquences les plus lourdes. Lorsque les dirigeants puissants se moquent de l'urgence climatique, ils sapent la solidarité mondiale, indispensable pour sauver des vies et préserver les moyens de subsistance. La rhétorique de Trump enhardit le déni climatique, retarde l'action mondiale et détourne l'attention de la responsabilité des pays industrialisés de montrer la façon de réduction des émissions », ajouté le Directeur exécutif de PACJA. « Les données scientifiques sont claires : sans mesures d'atténuation décisives, l'Afrique est confrontée à un avenir marqué par une aggravation de la faim, un stress hydrique, des conflits pour des ressources rares et des migrations forcées », s’indigne-t-il. Pour lui, « Nier cette réalité est une insulte aux enfants qui se couchent le ventre vide après de mauvaises récoltes, aux femmes qui parcourent de plus longues distances pour aller chercher de l'eau et aux jeunes Africains dont l’avenir se rétrécit sous le poids d’une crise injuste. »

« PACJA appelle tous les dirigeants responsables à rejeter le déni climatique sous toutes ses formes. La communauté internationale ne peut se permettre de considérer la science comme une opinion, ni la justice comme une option. Nous rappelons aux dirigeants mondiaux que l'Accord de Paris ne repose pas sur l'idéologie, mais sur des preuves et l'équité. Sa survie dépend de la reconnaissance que la lutte contre le changement climatique n ' est pas une œuvre de charité, mais une œuvre de justice », lance le Dr Mithika.

« Nous exhortons les Nations Unies, les gouvernements et la société civile du monde entier à réaffirmer leur engagement en faveur de l'action climatique, à soutenir les communautés vulnérables et à dénoncer les discours qui mettent en danger la vie de milliards de personnes. Il est de notre devoir collectif de défendre et d'amplifier la vérité : le changement climatique est réel, urgent et indissociable de la lutte pour la justice et la survie. De notre côté, nous continuerons de mobiliser les voix africaines afin de garantir qu'aucun discours, aussi puissant soit-il, ne compromette la tâche urgente de protéger les vies, les écosystèmes et l'avenir de notre planète » va conclure le patron de PACJA